Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 10.djvu/410

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Exemploque non minus quam imperio profuit,
Vix dicas
Dignitate functusne prius an defunctus sit[1].
Magnatum amicitias vt meruerit, vt tenuerit,
Vel hoc marmor testabitur, quod

ILLVSTRISSIMI PRINCIPES,

CÆSAR BORBONIVS[2], ET FRANCISCA

LOTHARINGA, CHARISSIMI CONIVGES,

Duces Vindocin. Stapens. Bellefort. Mercœrei, Ponthieuræ, etc.
Bene merenti mœrentes posuere.
Obiit anno M.DC.XXIX, die V. Ianuarii, ætatis suæ LIII.
Ora pro eo.


    aurait peine à dire ce qu’il a achevé le plus tôt, de sa charge ou de sa vie. À quel point il a su mériter et garder l’amitié des grands, ce marbre même en témoignera, que les très-illustres princes César de Bourbon et Françoise de Lorraine, très-chers époux, duc et duchesse de Vendôme, d’Étampes, de Mercœur, de Penthièvre, etc., ont élevé au digne objet de leurs regrets. Il mourut l’an M.DC.XXIX, le 5 de janvier, dans la 53e année de son âge. Prie pour lui.


  1. Il semble qu’on devrait pouvoir conclure de ces mots que dom Goulu était mort en sortant de charge. Si son généralat se terminait avec l’année 1628, il n’y aurait survécu que de cinq jours. Mais voyez ce qui est dit dans la note précédente.
  2. César, duc de Vendôme, fils naturel légitimé d’Henri IV, ce qui explique assez, ce semble, le surnom de Bourbon qui choquait fort Piganiol de la Force. « Quelque accoutumé que je sois, dit-il, à voir que nos historiens, même les plus habiles, se méprennent tous les jours dans les surnoms des princes de la maison royale, j’avoue cependant que j’ai été fort surpris que l’auteur de l’épitaphe qu’on vient de lire ait donné à César duc de Vendôme le surnom de Bourbon, qui n’a jamais été le sien, et aussi qu’il n’a jamais porté. »