Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 2.djvu/218

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Scène V

Géraste, Polémon.


Polémon.

J’ai grand regret, monsieur, que la foi qui vous lie
Empêche que chez vous mon neveu ne s’allie,
Et que son feu m’emploie aux offres qu’il vous fait,
Lorsqu’il n’est plus en vous d’en accepter l’effet.

Géraste.

C’est un rare trésor que mon malheur me vole ;
Et si l’honneur souffrait un manque de parole,
L’avantageux parti que vous me présentez
Me verrait aussitôt prêt à ses volontés.

Polémon.

Mais si quelque hasard rompait cette alliance ?

Géraste.

N’ayez lors, je vous prie, aucune défiance ;
Je m’en tiendrais heureux, et ma foi vous répond
Que Daphnis, sans tarder, épouse Clarimond.

Polémon.

Adieu. Faites état de mon humble service.

Géraste.

Et vous pareillement, d’un cœur sans artifice.