En demandant sa mort n’y sauroient consentir.
Restes impertinents d’une flamme insensée,
Ennemis de mon heur, sortez de ma pensée,
Ou si vous m’en peignez encore quelques traits,
Laissez là ses vertus, peignez-moi ses forfaits.
Scène IV.
Le croirois-tu, Phylis ? Alidor m’abandonne.
Pourquoi non ? je n’y vois rien du tout qui m’étonne,
Rien qui ne soit possible, et de plus fort commun.
La constance est un bien qu’on ne voit en pas un :
Tout change sous les cieux, mais partout bon remède[1].
Le ciel n’en a point fait au mal qui me possède.
Choisis de mes amants, sans t’affliger si fort,
Et n’appréhende pas de me faire grand tort :
J’en pourrois, au besoin, fournir toute la ville,
Qu’il m’en demeureroit encor plus de deux mille[2].
Tu me ferois mourir avec de tels propos ;
Ah ! laisse-moi plutôt soupirer en repos,
Ma sœur.
Plût au bon Dieu que tu voulusses l’être !