Et l’on court grand hasard d’un cuisant repentir
De se voir en prison sans espoir d’en sortir.
N’achèverez-vous point ?
Adieu : par mon exemple apprends comme il faut vivre,
Et prends pour Alidor un naturel plus doux.
Rien ne rompra le coup à quoi je me résous :
Je me veux exempter de ce honteux commerce
Où la déloyauté si pleinement s’exerce ;
Un cloître est désormais l’objet de mes desirs :
L’âme ne goûte point ailleurs de vrais plaisirs.
Ma foi qu’avoit Doraste engageoit ma franchise ;
Et je ne vois plus rien, puisqu’il me l’a remise,
Qui me retienne au monde, ou m’arrête en ce lieu :
Cherche une autre à trahir ; et pour jamais, adieu[1].
Scène VIII.
Alors que mes desseins cèdent à mes amours,
Et qu’ils ne sauroient plus défendre ma franchise,
Sa haine et ses refus viennent à leur secours.
J’avois beau la trahir, une secrète amorce
Rallumoit dans mon cœur l’amour par la pitié ;