446 L’ILLUSION.
ACTE II.
SCÈNE PREMIÈRE.
Quoi qui s’offre à nos yeux, n’en ayez point d’effroi ;
De ma grotte surtout ne sortez qu’après moi :
Sinon, vous êtes mort. Voyez déjà paroître
Sous deux fantômes vains votre fils et son maître.
O Dieux ! je sens mon âme après lui s’envoler.
Faites-lui du silence, et l’écoutez parler.
Scène II
Quoi ! monsieur, vous rêvez ! et cette âme hautaine,
Après tant de beaux faits, semble être encore en peine !
N’êtes-vous point lassé d’abattre des guerriers,
Et vous faut-il encor quelques nouveaux lauriers ?
Il est vrai que je rêve, et ne saurais résoudre
1. L’édition de 1682 donne seule : "Quoi qu’il s’offre," au lieu de : « Quoi
qui s’offre. »
2. Var. Quoi qui s’offre à vos yeux, n’en ayez point d’effroi. (1639-68)
3. Var. Soupirez-vous après quelques nouveaux lauriers ? (1639-57)