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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 2.djvu/513

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ACTE IV, SCÈNE V. 499


Lyse.

Vous n’avez cependant rien fait, ou peu de chose.

Isabelle.

Rien du tout. Que veux-tu ? sa rencontre en est cause.

Lyse.

Mais vous n’aviez alors qu’à le laisser aller.

Isabelle.

Mais il m’a reconnue, et m’est venu parler.
Moi qui, seule et de nuit, craignois son insolence,
Et beaucoup plus encor de troubler le silence,
J’ai cru, pour m’en défaire et m’ôter de souci,
Que le meilleur était de l’amener ici.
Vois, quand j’ai ton secours, que je me tiens vaillante,
Puisque j’ose affronter cette humeur violente.

Lyse.

J’en ai ri comme vous, mais non sans murmurer :
C’est bien du temps perdu.

Isabelle.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Je vais le réparer.

Lyse.

Voici le conducteur de notre intelligence ;
Sachez auparavant toute sa diligence.


Scène VI.



Isabelle, Lyse, Le Geôlier.


Isabelle.

Eh bien ! mon grand ami, braverons-nous le sort ?
Et viens-tu m’apporter ou la vie ou la mort ?
Ce n’est plus qu’en toi seul que mon espoir se fonde.

1. Var. Je le vais réparer. (1639-57)