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ACTE IV, SCÈNE IX. 505


Isabelle.

Clindor !

Le Geôlier.

xxxxxx Ne perdons point de temps à ces caresses :
Nous aurons tout loisir de flatter nos maîtresses.

Clindor.

Quoi ! Lyse est donc la sienne ?

Isabelle.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Écoutez le discours
De votre liberté qu’ont produit leurs amours.

Le Geôlier.

En lieu de sûreté le babil est de mise ;
Mais ici ne songeons qu’à nous ôter de prise.

Isabelle.

Sauvons-nous : mais avant, promettez-nous tous deux
Jusqu’au jour d’un hymen de modérer vos feux :
Autrement, nous rentrons.

Clindor.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Que cela ne vous tienne :
Je vous donne ma foi.

Le Geôlier.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Lyse, reçois la mienne.

Isabelle.

Sur un gage si beau j’ose tout hasarder.

Le Geôlier.

Nous nous amusons trop, il est temps d’évader.


1.Var. Mon heur ! [LE GEÔL.. Ne perdons point le temps à ces caresses.] (1639-54)
Var. Mon heur ! LE GÉÔL. Ne perdons point de temps à ces caresses. (1657)
2.Var. Nous aurons tout loisir de baiser nos maîtresses. (1639-57)
3. Var. Sur un gage si bon j’ose tout hasarder.
LE GEÔL. Nous nous amusous trop, hâtons-nous d’évader. (1639-57)