Alors, me voyant pris, il fallut composer.
et Lucrèce avec Isabelle les voit aussi de la sienne.)
C’est-à-dire en françois qu’il fallut l’épouser ?
Ils étoient les plus forts, elle me sembloit belle,
Le scandale étoit grand, son honneur se perdoit ;
À ne le faire pas ma tête en répondoit ;
Ses grands efforts pour moi, son péril, et ses larmes,
À mon cœur amoureux étoient de nouveaux charmes :
Donc, pour sauver ma vie ainsi que son honneur[2],
Et me mettre avec elle au comble du bonheur,
Je changeai d’un seul mot la tempête en bonace,
Et fis ce que tout autre auroit fait en ma place.
Choisissez maintenant de me voir ou mourir,
Ou posséder un bien qu’on ne peut trop chérir.
Non, non, je ne suis pas si mauvais que tu penses,
Et trouve en ton malheur de telles circonstances,
Que mon amour t’excuse ; et mon esprit touché
Te blâme seulement de l’avoir trop caché.
Le peu de bien qu’elle a me faisoit vous le taire.
Je prends peu garde au bien, afin d’être bon père.
Elle est belle, elle est sage, elle sort de bon lieu,
Tu l’aimes, elle t’aime ; il me suffit. Adieu. :
Je vais me dégager du père de Clarice.