Je n’ai pas le loisir d’entendre tes sottises.
Avec cette rigueur tu me feras mourir.
Peut-être à mon retour je saurai te guérir[1] ;
Je ne puis mieux pour l’heure : adieu.
Tout me succède.
Scène VII.
Voit-on des yeux plus vifs ? voit-on des traits plus doux ?
Je suis un peu moins dupe, et plus futé que vous.
C’est un leurre, Monsieur, la chose est toute claire :
Elle a fait tout du long les mines qu’il faut faire.
On amorce le monde avec de tels portraits :
Pour les faire surprendre on les apporte exprès ;
On s’en fâche, on fait bruit, on vous les redemande ;
Mais on tremble toujours de crainte qu’on les rende[2] ;
Et pour dernière adresse, une telle beauté
Ne se voit que de nuit et dans l’obscurité,
De peur qu’en un moment l’amour ne s’estropie[3]
À voir l’original si loin de sa copie.
Mais laissons ce discours, qui peut vous ennuyer[4].
Vous ferai-je venir l’orfèvre prisonnier ?