comède}}. Je m’emporte ?
Flaminius. Sachez qu’il n’est point de contrée
Où d’un ambassadeur la dignité sacrée…
Nicomède. Ne nous vantez plus tant son rang et sa splendeur.
Qui fait le conseiller n’est plus ambassadeur ;
Il excède sa charge, et lui-même y renonce.
Mais, dites-moi, madame, a-t-il eu sa réponse ?
Laodice. Oui, seigneur.
Nicomède. Sachez donc que je ne vous prends plus
Que pour l’agent d’Attale, et pour Flaminius ;
Et, si vous me fâchiez, j’ajouterais peut-être
Que pour l’empoisonneur d’Annibal, de mon maître.
Voilà tous les honneurs que vous aurez de moi ;
S’ils ne vous satisfont, allez vous plaindre au roi.
Flaminius. Il me fera justice encor qu’il soit bon père ;
Ou Rome à son refus se la saura bien faire.
Nicomède. Allez de l’un et l’autre embrasser les genoux.
Flaminius. Les effets répondront. Prince, pensez à vous.
Nicomède. Cet avis est plus propre à donner à la reine.
Scène IV
Nicomède. Ma générosité cède enfin à sa haine :