Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 5.djvu/569

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S’il ne voit vos hauts faits d’un œil un peu jaloux,
Du moins, à dire tout, je ne saurais vous taire
Qu’il est trop bon mari pour être assez bon père.
Voyez quel contre-temps Attale prend ici !
Qui l’appelle avec nous ? quel projet ? quel souci ?
Je conçois mal, seigneur, ce qu’il faut que j’en pense ;
Mais j’en romprai le coup, s’il y faut ma présence.
Je vous quitte.


Scène V

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Nicomède, Attale, Laodice
.


Attale. Madame, un si doux entretien
N’est plus charmant pour vous quand j’y mêle le mien.

Laodice. Votre importunité, que j’ose dire extrême,
Me peut entretenir en un autre moi-même :
Il connaît tout mon cœur, et répondra pour moi
Comme à Flaminius il a fait pour le roi.


Scène VI

.
Nicomède, Attale
.


Attale. Puisque c’est la chasser, seigneur, je me retire.

Nicomède. Non, non ; j’ai quelque chose aussi bien à vous dire,
Prince. J’avais mis bas, avec le nom d’aîné,