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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 5.djvu/598

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otre âme.
Seigneur, se peut-il voir rien de mieux concerté ?

Flaminius. Il vous assure et vie, et gloire, et liberté ;
Et vous avez d’ailleurs Laodice en otage.
Mais qui perd temps ici perd tout son avantage.

Prusias. Il n’en faut donc plus perdre : allons-y de ce pas.

Arsinoé. Ne prenez avec vous qu’Araspe et trois soldats :
Peut-être un plus grand nombre aurait quelque infidèle.
J’irai chez Laodice, et m’assurerai d’elle.


Scène VI

.


Arsinoé, Attale, Cléone
.


Arsinoé. Attale, où courez-vous ?

Attale. Je vais de mon côté
De ce peuple mutin amuser la fierté,
A votre stratagème en ajouter quelque autre.

Arsinoé. Songez que ce n’est qu’un que mon sort et le vôtre ;
Que vos seuls intérêts me mettent en danger.

Attale. Je vais périr, madame, ou vous en dégager.

Arsinoé. Allez donc. J’aperçois la reine d’Arménie.


Scène VII

.


Arsinoé, Laodice, Cléone
.


Arsinoé. La cause de nos maux doit-elle être impunie ?

Laodice. Non, madame ; et, pour peu qu’elle ait d’ambition,
Je vous réponds déjà de sa punition.

Arsinoé.