Est-il effort humain qui jamais ait tiré
Des spectacles pompeux d’un sein si déchiré ?
Il faudroit que vos soins par le cours des années…
Ces traits divins n’ont pas de forces si bornées.
Mes roses et mes lis par eux en un moment
À ces lieux désolés vont servir d’ornement.
Promets, et tu verras l’effet de ma parole.
J’entreprendrai beaucoup ; mais ce qui m’en console
C’est que sous votre aveu…
Nous serons à l’envi nous-mêmes ton soutien.
Porte sur ton théâtre une chaleur si belle,
Que des plus heureux temps l’éclat s’y renouvelle :
Nous en partagerons la gloire et le souci.
Cependant la Victoire est inutile ici :
Puisque la paix y règne, il faut qu’elle s’exile.
Non, Victoire : avec moi tu n’es pas inutile.
Si la France en repos n’a plus ou t’employer,
Du moins à ses amis elle peut t’envoyer.
D’ailleurs mon plus grand calme aime l’inquiétude
Des combats de prudence, et des combats d’étude ;
Il ouvre un champ plus large à ces guerres d’esprits ;
Tous les peuples sans cesse en disputent le prix ;
Et comme il fait monter à la plus haute gloire,
Il est bon que la France ait toujours la Victoire.
Fais-lui donc cette grâce, et prends part comme nous
À ce qu’auront d’heureux des spectacles si doux.
J’y consens, et m’arrête aux rives de la Seine,