Sans doute un tel service aura droit de me plaire ;
Mais laissez-moi, de grâce, arbitre du salaire :
Je ne suis point ingrate, et sais ce que je dois ;
Et c’est vous dire assez pour la première fois.
Adieu.
Scène V.
Tout son cœur est ailleurs ; Sertorius l’avoue,
Et fait auprès de vous l’officieux rival,
Cependant que la Reine[1]…
À lui rendre service elle m’ouvre une voie
Que tout mon cœur embrasse avec excès de joie.
Vous ne voyez donc pas que son esprit jaloux
Ne cherche à se servir de vous que contre vous,
Et que rompant le cours d’une flamme nouvelle,
Vous forcez ce rival à retourner vers elle ?
N’importe, servons-la, méritons son amour :
La force et la vengeance agiront à leur tour.
Hasardons quelques jours sur l’espoir qui nous flatte,
Dussions-nous pour tout fruit ne faire qu’une ingrate.
Mais, Seigneur…
Épargnons les discours superflus,
- ↑ Cet hemistiche est remplacee par le suivant dans l’edition de 1692
Tandis que Viriate…