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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 7.djvu/111

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NOTICE.

« Attila, dit Voltaire au commencement de la Préface qu’il a placée en tête de cette pièce, parut malheureusement la même année qu’Andromaque. La comparaison ne contribua pas à faire remonter Corneille à ce haut point die gloire où il s’était élevé : il baissait, et Racine s’élevait. » Tout en reconnaissant la justesse de ces réflexions un peu banales, on ne doit pas oublier qu’Andromaque ne fut jouée que huit mois après Attila, et ne put par conséquent entraver en rien le succès de cet ouvrage. Ce fut à la troupe de Molière, établie au Palais-Royal, que Corneille le confia. On lit dans le registre de Lagrange, sous la date du 4 mars 1667 : « Attila, pièce nouvelle de M. Corneille l’aîné, pour laquelle on lui donna deux mille livres, prix fait. »

Robinet racontant dans une Lettre en vers à Madame, du 13 mars 1667, une noce somptueuse, ajoute :

Mais parlons un peu d’Attila ;
Car ce fut cette pièce-là
Qui servit à ce grand régale
. . . . . . . . .
Cette dernière des merveilles
De l’aîné des fameux Corneilles
Est un poëme sérieux,
Où cet auteur si glorieux,
Avecque son style énergique,
Des plus propres pour le tragique,
Nous peint, en peignant Attila,
Tout à fait bien ce règne-là,
Et de telle façon s’explique
En matière de politique,