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ACTE IV
Scène première.
ORMÈNE, EURYDICE.
ORMÈNE.
Oui, votre intelligence à demi découverte
Met votre Suréna sur le bord de sa perte.
Je l’ai su de Sillace ; et j’ai lieu de douter
Qu’il n’ait, s’il faut tout dire, ordre de l’arrêter.
EURYDICE.
On n’oseroit, Ormène ; on n’oseroit.
ORMÈNE.
Croyez-en un peu moins votre fermeté d’âme.
Un héros arrêté n’a que deux bras à lui,
Et souvent trop de gloire est un débile appui.
EURYDICE.
Que son chagrin s’attache à la plus belle vie.
Mais sur quelle apparence oses-tu présumer
Qu’on pourroit… ?
ORMÈNE.
Il vous aime, et s’en est fait aimer.
EURYDICE.
Qui l’a dit ?
ORMÈNE.
Il refuse Mandane, et n’en veut aucune autre ;