Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/345

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par des faveurs qui passent mon mérite,
et par des biens plus grands que mon espoir.

Je t’en bénis, être suprême,
dont l’immense bénignité
étend sa libéralité
sur l’indigne et sur l’ingrat même.
Ce torrent que jamais tu ne laisses tarir
ne se lasse point de courir
même vers ceux qui s’en éloignent ;
et souvent sur l’aversion
que les plus endurcis témoignent,
il roule les trésors de ton affection.

De ces sources inépuisables
fais sur nous déborder les flots ;
rends-nous humbles, rends-nous dévots,
rends-nous reconnoissants, rends-nous inébranlables ;
relève-nous le cœur sous nos maux abattu,
attire-nous à toi par cette sainte amorce,
toi qui seul es notre vertu,
notre salut et notre force.