Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/355

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Ô fers délicieux et toujours à chérir,
que vous cachez d’appas sous un peu de rudesse !
Ô du ciel infaillible adresse,
que tu rends ses trésors aisés à conquérir !
Ô jeûnes, pauvreté, disciplines, cilices,
amoureuses rigueurs et triomphants supplices !
Ô cloître ! ô saints travaux, qu’il vous faut souhaiter,
vous qui donnez à l’âme une joie assurée,
et qui l’asservissant lui faites mériter
un bien d’éternelle durée !


CHAPITRE XI.

qu’il faut examiner soigneusement les desirs du cœur, et prendre peine à les modérer.


Je vois qu’à me servir enfin tu te disposes ;
mais n’en espère pas grand fruit,
à moins que je t’apprenne encor beaucoup de choses
dont tu n’es pas encore assez instruit.

Seigneur, que veux-tu m’apprendre ?
Je suis prêt de t’écouter ;
joins à la grâce d’entendre
la force d’exécuter.