Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/391

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qui mènent sur vos pas à des plaisirs sans fin !

La faveur m’est commune avec tous vos fidèles
qu’unit la charité sous votre aimable loi :
recevez-en, Seigneur, des grâces éternelles ;
je vous en rends pour eux aussi bien que pour moi.

Car enfin votre vie est cette voie unique
où par la patience on marche jusqu’à vous :
par là votre royaume à tous se communique ;
par là votre couronne est exposée à tous.

Si vous n’aviez vous-même enseigné cette voie,
si vous n’y laissiez voir l’empreinte de vos pas,
vous offririez en vain votre couronne en proie :
prendroit-on un chemin qu’on ne connoîtroit pas ?

Si nous cessions d’avoir votre exemple pour guide,
les moindres embarras nous feroient rebrousser,
et toute notre ardeur abattue et languide
tourneroit en arrière, au lieu de s’avancer.

Hélas ! puisqu’on s’égare avec tant de lumière
qu’épandent votre vie et vos enseignements,