Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/410

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

daigne être le médecin,
et d’une main charitable
dissipes-en le chagrin.

" Viens, mon Dieu, viens sans demeure :
tant que je ne te vois pas,
il n’est point de jour ni d’heure
où je goûte aucun appas.

" Ma joie en toi seul réside ;
tu fais seul mes bons destins ;
et sans toi ma table est vide
dans la pompe des festins.

" Sous les misères humaines,
infecté de leur poison,
et tout chargé de leurs chaînes,
je languis comme en prison,

" Jusqu’à ce que ta lumière
y répande sa clarté,
et que ta faveur entière
me rende ma liberté,

" Jusqu’à ce qu’après l’orage,
la nuit faisant place au jour,