Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/425

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ces avortons rusés d’une subtile flamme,
qui sous un abord amoureux
jettent leur poison dans mon âme.

Que la paix ainsi de retour
te fasse de mon cœur comme une sainte cour,
où ta louange seule incessamment résonne,
par un épurement d’amour
à qui tout ce cœur s’abandonne.

Abats les vents, calme les flots ;
tu n’as qu’à dire aux uns : " Demeurez en repos ; "
aux autres : " Arrêtez, c’est moi qui le commande ; "
et soudain après ces deux mots
la tranquillité sera grande.

Répands donc tes saintes clartés,
fais briller jusqu’ici tes hautes vérités,
et que toute la terre en soit illuminée,
en dépit des obscurités
où ses crimes l’ont condamnée.