Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/471

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CHAPITRE XXXIV.

que celui qui aime Dieu le goûte en toutes choses et par-dessus toutes choses.


Voici mon Dieu, voici mon tout.
Que puis-je vouloir davantage ?
Qu’a de plus l’univers de l’un à l’autre bout ?
Et quel plus grand bonheur peut m’échoir en partage ?

Ô mot délicieux sur tous !
Ô parole en douceurs féconde !
Qu’elle en a, mon Sauveur, pour qui n’aime que vous !
Qu’elle en a peu pour ceux qui n’aiment que le monde !

Voici mon tout, voici mon Dieu :
à qui l’entend, c’est assez dire,
et la redite est douce à toute heure, en tout lieu,
à quiconque pour vous de tout son cœur soupire.

Oui, tout est doux, tout est charmant,
tout ravit en votre présence ;
mais quand votre bonté se retire un moment,