Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/506

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CHAPITRE XLIII.

contre la vaine science du siècle, et de la vraie étude du chrétien.


Défends ton cœur de ton oreille ;
souvent une fausse merveille
entre par elle et te surprend :
ne t’émeus donc point, et n’admire,
quoi que les hommes puissent dire
de beau, de subtil, ou de grand.
Mon royaume n’est pas pour ces brillants frivoles
dont l’humaine éloquence orne ses fictions ;
il se donne aux vertus, et non pas aux paroles,
et fuit les beaux discours sans bonnes actions.

Ma seule parole sacrée
est celle à qui tu dois l’entrée ;
c’est elle qui te doit charmer ;
c’est elle qui verse dans l’âme
les ardeurs de la sainte flamme
qui seule s’y doit allumer.
Elle éclaire l’esprit par des rayons célestes,
elle jette les cœurs dans la componction,