Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/587

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des vertus les saintes richesses,
et rends sainte à son tour l’abondance des biens
par cette humilité qu’en l’âme tu soutiens
contre l’orgueil de nos foiblesses,
viens dès le point du jour, descends, verse en mon cœur
tes consolations divines,
de peur qu’aride et las dans ce champ plein d’épines,
il n’y demeure enfin sans force et sans vigueur.

Accorde-moi ce don, et j’accepte un refus
de quoi qu’osent chercher les sentiments confus
de l’infirmité naturelle.
Ta grâce me suffit, et si je suis tenté,
battu d’afflictions, trahi, persécuté,
je ne craindrai rien avec elle.
J’y mets toute ma force, et j’en fais tout mon bien :
elle secourt, elle conseille ;
il n’est sagesse aucune à la sienne pareille,
ni pouvoir ennemi qui soit égal au sien.

C’est elle qui du cœur est la vive clarté,
elle qui nous instruit et de la vérité