Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/598

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si tu ne m’enseignois à rabattre leurs coups ?

Pourvu qu’heureusement j’achève ma carrière,
pourvu que ta sainte lumière
me conduise au port de salut,
que m’importe combien je souffre de traverses,
et combien de peines diverses
me font du monde entier le glorieux rebut ?

Fais qu’une bonne fin de ces maux me dégage ;
donne-moi cet heureux passage
de ce monde à l’éternité :
aplanis-moi la route à monter dans ta gloire,
et ne perds jamais la mémoire
du besoin qu’a de toi mon imbécillité.


CHAPITRE LVIII.

qu’il ne faut point vouloir pénétrer les hauts mystères, ni examiner les secrets jugements de dieu.


N’abuse point, mon fils, de tes foibles lumières
jusqu’à vouloir percer les plus hautes matières,
jusqu’à vouloir entrer dans les profonds secrets