Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/669

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ou de mes oraisons ou de mes sacrifices
empruntent le secours pour obtenir le tien ?

Je t’offre pour eux tous, soit qu’ils vivent encore,
soit qu’en ton purgatoire un juste feu dévore
les péchés qu’en ce monde ils ont mal su purger :
fais-leur sentir la force et l’appui de ta grâce ;
console, soutiens-les dans ce tourment qui passe,
et dans tous leurs périls daigne les protéger.

Abrége en leur faveur la peine méritée ;
avance à tous leurs maux cette fin souhaitée,
qui change l’amertume en doux ravissements,
afin qu’en liberté leur sainte gratitude
fasse avec allégresse et hors d’inquiétude
retentir tout le ciel de leurs remercîments.

J’offre ces mêmes vœux et ces mêmes hosties
pour ceux dont la malice ou les antipathies
m’ont rendu déplaisir, m’ont nui, m’ont offensé ;
pour ceux qui m’ont causé quelques désavantages,
procuré quelque perte, ou fait quelques outrages,
contredit à ma vue, ou sous main traversé.

Je te les offre encor d’une ferveur égale