Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/77

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Je me lasse d’ouïr, je me lasse de lire,
Mais non pas de te dire :
« C’est toi seul que je veux. »

Parle seul à mon âme, et qu’aucune prudence,
Qu’aucun autre docteur ne m’explique tes lois ;
Que toute créature à ta sainte présence
S’impose le silence,
Et laisse agir ta voix.

Plus l’esprit se fait simple et plus il se ramène
Dans un intérieur dégagé des objets,
Plus lors sa connoissance est diffuse et certaine,
Et s’élève sans peine
Jusqu’aux plus hauts sujets.

Oui, Dieu prodigue alors ses grâces plus entières,
Et portant notre idée au-dessus de nos sens,
Il nous donne d’en haut d’autant plus de lumières,
Qui percent les matières
Par des traits plus puissants.