Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/76

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Ce verbe donne seul l’être à toutes les causes ;
Il nous parle de tout, tout nous parle de lui ;
Il tient de tout en soi les natures encloses ;
Il est de toutes choses
Le principe et l’appui.

Aucun sans son secours ne sauroit se défendre
D’un million d’erreurs qui courent l’assiéger,
Et depuis qu’un esprit refuse de l’entendre,
Quoi qu’il pense comprendre,
Il n’en peut bien juger.

Mais qui rapporte tout à ce verbe immuable,
Qui voit tout en lui seul, en lui seul aime tout,
À la plus rude attaque il est inébranlable,
Et sa paix ferme et stable
En vient soudain à bout !

Ô Dieu de vérité, pour qui seul je soupire,
Unis-moi donc à toi par de forts et doux nœuds !