Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/92

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où l’a fait aspirer ce desir déréglé,
soudain le vif remords qui le met à la gêne
redouble d’autant plus sa peine
que plus il s’étoit aveuglé.

Il recouvre la vue au milieu de sa joie,
mais seulement afin qu’il voie
comme ses propres sens se font ses ennemis,
et que la passion, qu’il a prise pour guide,
ne fait point le repos solide
qu’en vain il s’en étoit promis.

C’est donc en résistant à ces tyrans de l’âme
qu’une sainte et divine flamme
nous donne cette paix que suit un vrai bonheur ;
et qui sous leur empire asservit son courage,
dans quelques délices qu’il nage,
jamais ne la trouve en son cœur.

Non, ces hommes charnels, dont les cœurs s’abandonnent