Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/91

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voit peu d’occasions sans en être tenté :
les objets les plus vils surmontent sa foiblesse,
et le moindre assaut qui le presse
l’atterre avec facilité.

Ces dévots à demi, sur qui la chair plus forte
domine encore en quelque sorte,
penchent à tous moments vers ses mortels appas,
et n’ont jamais une âme assez haute, assez pure,
pour faire une entière rupture
avec les douceurs d’ici-bas.

Oui, qui de cette chair à demi se détache,
se chagrine quand il s’arrache
aux plaisirs dont l’image éveille son desir ;
et faisant à regret un effort qui l’attriste,
il s’indigne quand on résiste
à ce qu’il lui plaît de choisir.

Que si lâchant la bride à sa concupiscence,
il emporte la jouissance