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XXVI NOTICE BIOGRAPHIQUE

déry ', les titres et l'analyse des pamphlets publiés contre Cor- neille - ; le texte complet de tous ceux auxquels on a prétendu qu'il avait eu, au moins indirectement, quelque part'^; enfin les Senliments de l Académie *.

Au mois de janvier 1687, Pierre Corneille père reçut des lettres de noblesse , qu'il avait méritées, mais que, sans l'éclat jeté sur son nom par son fils, il n'eût peut-être jamais obte- nues, disions-nous dans notre notice sur le Cid. Les dé- couvertes intéressantes faites par M. Gosselin, depuis le mo- ment où nous nous exprimions de la sorte, ont établi que nous avions raison plus encore que nous ne pouvions le supposer. Investi en iSgg, comme nous l'avons dit, de sa charge de maître des eaux et forêts, Pierre Corneille père y avait trouvé maintes occasions de déployer sa fermeté et son courage. Plus d'une fois il avait eu à réprimer, les armes à la main, les vols de bois qui se commettaient dans les forêts, et les registres du Parlement attestent avec quels soins vigilants il s'appliquait à réprimer tout désordre et à maintenir ses agents dans le devoir. Par malheur, si Pierre Corneille, le père, était énergique et intègre, il avait vui caractère âpre et absolu, qui lui attira beaucoup d'ennemis. Des difiicultés qu'il eut avec Amfrye, son verdier ', amenèrent, à l'occasion d'un mur indûment élevé sur la limite de la propriété de Petit-Cou- ronne, un très-long procès, que Pierre Corneille perdit le i'"" juin 1618. En 1620, sans attendre que son fils fût en âge de lui succéder, il donna sa démission. 11 avait donc quitté ses fonctions depuis dix-sept ans, lorsque, au mois de jan- vier 1687, on lui accorda des lettres de noblesse pour le récompenser de la manière dont il s'en était acquitté. N'est-il pas évident par là que ses bons services étaient fort oubliés, et que les exploits de Rodrigue vinrent grandement en aide à la

I. Tome XII, p. 4^i-46i. — 3. Tome XII, p. 5o2-5i5. 3. Tomo III, p. 53--6. — II. Tome XII, p. ^63-5oi.

5. Voyez Pièces jiislificalives, n" iV, et, d.'ins VAIbnm. les armoi- ries do la famille Corneille.

6. Tome m, p. 16.

7. On appelait ainsi, dit l'Académie, nn olficier iHabli pour com- mander aux gardes d'inif^ for(îl éloignée des maîtrises.

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