Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/465

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Ils sont entrecoupés de mille gros torrents.

Que je serais heureux, si cet éclat de foudre,

Pour m’en faire raison, l’avait réduite en poudre !

Allons voir ce miracle, et désarmer nos mains,

Si le ciel a daigné prévenir nos desseins.

Destins, soyez enfin de mon intelligence,

Et vengez mon affront, ou souffrez ma vengeance !

Scène III

Floridan

Quel bonheur m’accompagne en ce moment fatal !

Le tonnerre a sous moi foudroyé mon cheval,

Et consumant sur lui toute sa violence,

Il m’a porté respect parmi son insolence.

Tous mes gens, écartés par un subit effroi,

Loin d’être à mon secours, ont fui d’autour de moi,