Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 2.djvu/100

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Vous confériez ensemble un peu de vos amours :
Eh bien, ce serviteur, l’aura-t-on agréable ?

Hippolyte.

Vous m’attaquez toujours par quelque trait semblable.
Des hommes comme vous ne sont que des conteurs.
Vraiment c’est bien à moi d’avoir des serviteurs !

Pleirante.

Parlons, parlons français. Enfin, pour cette affaire,
Nous en remettrons-nous à l’avis d’une mère ?

Hippolyte.

J’obéirai toujours à son commandement.
Mais, de grâce, monsieur, parlez plus clairement :
Je ne puis deviner ce que vous voulez dire.

Pleirante.

Un certain cavalier pour vos beaux yeux soupire…

Hippolyte.

Vous en voulez par là…

Pleirante.

Vous en voulez par là… Ce n’est point fiction
Que ce que je vous dis de son affection.
Votre mère sut hier à quel point il vous aime,
Et veut que ce soit vous qui vous donniez vous-même.

Hippolyte.

Et c’est ce que ma mère, afin de m’expliquer,
Ne m’a point fait l’honneur de me communiquer ;
Mais, pour l’amour de vous, je vais le savoir d’elle.