Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 2.djvu/99

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Que son discours est fade avec ses flatteries !
Qu’on est importuné de ses afféteries !
Vraiment, si tout le monde était fait comme lui,
Je crois qu’avant deux jours je sécherais d’ennui.

Célidée.

Qu’en cela du destin l’ordonnance fatale
A pris pour nos malheurs une route inégale !
L’un et l’autre me fuit, et je brûle pour eux,
L’un et l’autre t’adore, et tu les fuis tous deux.

Hippolyte.

Si nous changions de sort, que nous serions contentes !

Célidée.

Outre, hélas ! que le ciel s’oppose à nos attentes,
Lysandre n’a plus rien à rengager ma foi.

Hippolyte.

Mais l’autre, tu voudrais…


Scène IX

Pleirante, Hippolyte, Célidée.


Pleirante.

Mais l’autre, tu voudrais… Ne rompez pas pour moi ;
Craignez-vous qu’un ami sache de vos nouvelles ?

Hippolyte.

Nous causions de mouchoirs, de rabats, de dentelles,
De ménages de fille.

Pleirante.

De ménages de fille. Et parmi ces discours,