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AVERTISSEMENT

��MARIANA. Historia de Espaha, 1. IX, c. V '•

« Avia pocos dias antes hecho campo con D. Gomez, conde *Ti de Gonnaz. Venciôle, y diôle la muerle. Lo que résulté K deste caso, fué que casô con dona Ximena, hija y heredera i< del mismo conde. Ella misma requiriô al rey que se le « die^se por niarido (ca estaba muy prendada de sus partes), «c ô le castigasse conforme à las leyes, por la muerte que diô « â su padre. Hizôse el casamiento, que a todos estaba a « cuento, con el qiial por el gran dote de su esposa, que se « allegô al estado que el ténia de su padre, se aumentô en « poder y riquezas ^ ».

Voilà ce qu'a prêté l'histoire à D. Guilhem de Castro, qui a mis ce fameux événement sur le théâtre avant moi. Ceux qui

t. Cet extrait et les remarques qui le suivent ne se trouvent que dans les écii^ tions de 1648-56. Afin de pouvoir, sans paraître se donner trop de licence, ramener toute l'histoire à un seul jour, Corneille se 8ert un peu artificieusement du texte de Mariana, dont les mots: pocos dias antes (dans la rédaction latine: non multo antea) viennent immédiatement après une phrase où il est parlé d9 l'âge de trente ans qu'avait alors Rodrigue; cette phrase fait partie du récit d'une querelle que faisait au roi Fernand l'empereur Henri II. Dans les romances, il y a un assez long intervalle entre le duel et le mariage. Il parait même que Chimène était encore une enfant lors du duel et ne fit sa démarche auprès du roi qu'après un certain nombre d'années (Ed. Régnier). Cette histoire espagnole du p. Mariana est une traduction libre de son histoire latine, dont nous citons ai ■Tagment important à la page 23 de llntroduction.

2. « Il avait eu peu de jours auparavant un duel avec don Gomez, comte de Jormaz. Il le vainquit et lui donna la mort. Le résultat de cet événement fut qu'il se maria avec dona Chimène, fille et héritière de ce seigneur. Elle même iemanda an roi qu'il le lui donnât pour mari (car elle était fort éprise de see qualités) ou qu'il le châtiât conformément aux lois, pour avoir donné la mort à ton père. Le mariage, qui agréait à tous, s'accomplit ; ainsi, grâce à la dot con» «idérable de son épouse, qui s'ajouta «ux biens qu'il tenait de son père, il grandit W pouvoir et en richesse*. ■

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