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Page:Corneille Théâtre Hémon tome1.djvu/395

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ACTE TROISIEME

��SCENE I. D. RODRIGUE, ELVIRE."

ELVIRE.

Rodrigue, qu'as-lu fait? Où viens-tu, misérable?

D. RODRIGUE.

Suivre le triste cours de noon sort déplorable.

ELVIRE.

Où prends-tu cette audace et ce nouvel orgueil

De paraître en des lieux que tu remplis de deuil?

Quoi! viens-tu jusqu'ici braver l'ombre du comte? 745

Ne l'as tu pas tué?

D. RODRIGUE.

Sa vie était ma honte : Mon honneur de ma main a voulu cet etfort.

ELVIRE.

Mais chercher ton asile en la maison du mort !

��744. En des lieux que tu remplis de deuil; cette expression an peu vague devient plus saisissante, si l'on songe que sans doute le radavre du comte eut non loin de là. « Ce corps est encore dans la maison », remarque avec » horreur » Scudéry, qui flétrit « cette épouvantable procédure ». L'Acadéinie, a\ec moins de grands mots, juge aussi ces scènes étranges; mais ce qui la frappe surtout, c'est que Rodrigue u sans être accompagné de personne, et sans avoir alors intelli- gence avec la suivante, entre dans le logis de celui qu'il vient de tuer, passe {usqu'à la chambre de sa fille, et ne rencontre aucun de ses domestiques qui 'arrête en chemin. » Cette très légère invraisemblance ne nousclioque guère; mais, p<iur jouir pleinement de l'admirable scone qu'elle ami-no, nous avons besoin d'écarter l'idée pénible sur laquelle Scudéry insiste lourdement. De là, ces allusions très voilées à u l'ombre du comte >, ces expressions volontaire luenî un peu vagues. Corneille ménage notre délicatesse.

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