Page:Corneille Théâtre Hémon tome2.djvu/437

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ACTE 1, SCÈNE li SCÈNE II.

POLYEUCTB, NBA.RQUE, PAULINE, STRAT0NIG8,

��POLYEUCTE,

Fuyons, puisqu'il le faut. Adieu, Pauline, adieu: Dans une heure au plus tard je reviens en ce lieu.

PAULINE.

Quel sujet si pressant à sortir vous convie? Y va-t-il de l'honneur? y va-t-il de la vie?

POLYEUCTE.

Il y va de bien plus.

PAULINE.

Quel est donc ce secret ?

POLYEUCTE.

Vous le saurez un jour : je vous quitte à regret; Mais enfin il le faut.

PAULINE.

Vous m'aimez?

POLYEUCTE.

Je vous aime, Le ciel m'en est témoin, cent fois plus que moi-même ; Mais...

PAULINE.

Mais mon déplaisir ne vous peut émouvoir I H5

Vous avez des secrets que je ne puis savoir! Quelle preuve d'amour ! Au nom de i'hy menée. Donnez à mes soupirs cette seule journée.

��109. Convier à, invirer, engager à, Corneillo disait également convier quel» fli'un à et en convier quelqu'un :

Va marcher sur leurs ijas où Thonnenr te convie. (Cinna, 273.) Soyons amis.Ciima, c'est moi qui t'en tomie. {loid, ilOl.)

HO. H y va de ma gloire : il faut que je me venge. [Cid. 842.) Il y va de la perte ou du salut da reste. (Horace, 1491.)

113. « Voilà trois fois de suite il le faut. Cette inadvertance n'ôte rien à l'in- térêt, qui commence à naître dès la première scène, et quiique le style soit Souvent négligé, il est toujours au-dessus de son siècle. » { Voltube.)

114. Ce cri sincère échappera encore à Polyeucte dans la scène de la prison (t. 1280); mais, dans l'intervalle, l'amour divin aura grandi à côté et au-dessus de l'amour humain.

115. Donnez, accordez, sacrifiez, c'est le latin condonare.

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