100 POMPEE
César éprouvera même sort à son tour.
Rendez l'augure faux, Dieux, qui voyez mes larmes, S90
Et secondez partout et mes vœux et ses armes 1
CHARMION,
Madame, le Roi vient, qui pourra vous ouïr.
��SCENE III.
PTOLOMÉE, CLÉOPATRE, CHARMION.
PTOLOMÉE.
Savez- VOUS le bonheur dont nous allons jouir. Ma sœur?
CLÉOPATRE.
Oui, je le sais, le grand César arrive : Sous les lois de Photin je ne suis plus captive.
PTOLOMÉE.
Vous haïssez toujours ce fidèle sujet? 595
CLÉOPATRE.
Non, mais en liberté je ris de son projet.
PTOLOMÉE.
Quel projet faisait-il dont vous pussiez vous plaindre?
CLÉOPATRE.
J'en ai souffert beaucoup et j'avais plus à craindre.
Un si grand politique est capable de tout ;
Et vous donnez les mains à tout ce qu'il résout. 600
PTOLOMÉE.
Si je suis ses conseils, j'en connais la prudence.
588. Même sort, sans article :
Et César quel<iue jour aura mime destin. (Rotron, IV, Bj Crisante.)
Il éleva la vôtre avec même tendresse. [Cinna, l!)98.)
Je devais même peine à des crimes semblables. (Polyencte, 897.)
« Cette idée est fort belle, et d'autant plus convenable que, le jour même, on conspire rentre César. » (Voltaire.)
59). Qui est ici séparé de son antécédent, comme au v. 567.
600. Vous donnez les mains, vous consentez. Molière a écrit, avec une méte' phore bien hardie :
Ponrvn qne votre coeur veuille donner les mains
An dessein qaej'ai fait de fuir tous les humains... {Misanthrope, V.7.)
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