Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/345

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE V, SCÈNE VII 183

LUCRKCE.

Le devoir d'une fille est dans l'obéissance.

GÉRONTE, à Lucrèce. Venez donc recevoir ce doux commandement l79o.

ALCIPPE, à Clartee. Venez donc ajouter ce doux consentement. {Alcippe rentre chez Claricc avec elle tt Isabelle, et le reste rentre chez Lucrèce.)

SABINE, à Dorante, comme il rentre. Si vous vous mariez, il ne pleuvra plus guères.

DORANTE.

Je changerai pour toi cette pluie en rivières.

SABINE.

Vous n'aurez pas loisir seulement d'y penser:

Mon métier ne vaut rien quand on s'en peut passer. 1800.

CLITON, seul. Comme en sa propre fourbe un menteur s'embarrasse! Peu sauraient, comme lui, s'en tirer avec grâce.

Vous autres, qui doutiez s'il en pourrait sortir, Par un si rare exemple apprenez à mentir.

1794. C'^t mot pour mot la réponse que fait Camille à Curiace, au vers 340 dî Horace; le vers suivant est aussi textuellement reproduit du même pa^saore.

1797. Pleuvoir, comme pluie, au vers suivant; voyez la note du vers 1237.

1S04. De rigoureux critiques pourraient trouver cette condition plus plai- sante que morale; elle est d'ailleurs ironique. On n'adressera point le même ropi'oche à la fin de la pièce espagnole. C'est aussi le valet Tristan qui a le dernier mot.

Y ya veris cuan danosa Es la mentira ; y verà El senado que en la boca Del que mentir acostumbra, Es la verdad sospechosa.

« Cela vous apprendra où mène le mensoufre, et montrera à l'assemblée que dans la bouche du menteur, la vérité elle-même est suspecte. »

��FIN

��HÉMON Corn. 3» vou

�� �