ACTE II, SCÈNE IV. 125
Allons la voir, mon frère, et demeurons unis .
C'est l'unique moyen de voir nos maux finis. 750
Je forme un beau dessein que son amour m'inspiro;
Mais il faut qu'avec lui notre union conspire :
Notre amour, aujourd'hui si digne de pitié,
Ne saurait triompher que par notre amitié.
ANTIOGHUS.
Cet avertissement marque une déQance 755
Que la mienne pour vous souffre avec patience.
Allons, et soyez sûr que même le trépas
Ne peut rompre des nœuds que l'amour ne rompt pas.
��anciens auteurs s'en servent communément, et on le retrouve à tout moment chez Corneille; voyei Rodogune, vers 863 et 1239 et la Grammaire de M. Cba»- sanj;, p. 322.
149 Cette étroite union des deux frères adoucit l'hûireur un peu monotone que nous inspire la férocité de CléopAtre. Notre âme a besoin de se détendre et de puryer par quelque sentiment de sympathie et de pitié une terreur trop soutenue. Ne l'oublions pas en effet : c'est Cléopâtre qui remplit o«t acte tout entier; les deux princes n'y jouent qu'un rôle secondaire. Au conUâire, l'acte suivant sera, pour ainsi dire, la révélation du caractère de Rodogune. Au IV* acte, la lutte s'engagera ou plutôt se poursuivra entre les deux ennemies; le V^ décidi^ra de la victoire.
loi. Coii-^pirer, concourir au même but.
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