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Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/530

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184 RODOGUNE.

Et de me rendre heureuse à force de grands crime»,

1496. Var. » Allons chercher le temps d'immoler nos victimes

Et de nous rendre heureuse à force de grands crimes » (I64~-5<J).

Ces fanfaronnades de scélératesse excitent plus d'horreur que d'émotion. Le Narcisse de Racine dira, lui aussi :

Et, pour nous rendra heureux, perdons les misérables I

mais il ne délayera pas 5ij)ensée en vingt vers, et n'abusera ni des interroge - tiens, ni des antithèses, ni des prosopopées. Et pourtant les défauts du premie» acte produisent les beautés du ciiquième. Un tel dénouement fait tout oublier, même la maladresse avec laquelle il a été préparé. Corneille, qui, — «m a pu le constater déjà, — aime les oppositions symétriques, ici encore, a imaginé deux tentatives parallèles de Cléupàtre pour sédure les deux fils ; mais il en a varié la monotonie en leur supposant un succès inégal. C'est ce double effort qui remplit l'acte tout entier ; si Rodogune paraît au début, Cléopâtre l'efface bientôt et s'impose à l'esprit épouvanté. L'effet produit par son audace et sa haine toujours croissante est d'autant plus grand que Rodogune, après une tentative plus ou moins sincère pour se hausser jusqu'à elle, n'a pu so maintenir à ce niveau. Restée seule, Cléopâtre est grandie par la défaillance de sa rivale; mais aussi cette rivale reconquiert notre sympathie, tandis que Cléopâtre semble prendre plaisir à nous terrifier par un cractwlo de fureui» tragiques.

��FIN DU QUATRIÈME ACTE.

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