Page:Corneille Théâtre Hémon tome3.djvu/538

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192 RODOGU^TÎ?.

Il est temps d'avancer ce qu'il faut que je fasse.

(ici Antiorhus s'assied dam un fauteuil, Rodogune à sa gauche, en même nag, et Cléopàtre à sa droite, mais en rang inférieur, et qui marque quelque toé— galité. Orontp s'assied aussi à la gauche de Rodogune, 8?ec la même dlflé- rence; et Cléopôlre, Cependant qu'ils prennent leurs places*, parle à l'oreille de Laonice, qui s'en va quérir une coupe pleine de via empoisonné. Après qu'elle est partie, Cléopfttre continue:)

Peuple qui m'écoutez, l'arthes et Syriens,

Sujets du roi son frère, ou qui fûtes les miens.

Voici de mes deux fils celui qu'un droit d'aînesse <575

Élève dans le trône et donne à la princesse.

1572. « Avancer est-il ici pour hâter ou pour expHquerf » demande M. Gte- rutez. Le doute n'est pas possible : avancer veut dire iiàter, accélérer :

J'avance des succès dont j'attends le trépas.

lanna, ITT, I.) Et, pov avaitcer tout, bâte cet entretien.

[Sicomkle, 1, IT.) Daigoez-Tous avancxr le succès de mes voeux t

[fyhigénU, I, IL)

  • Cependant 'yn'ils prenneat leurs places. — « Corneillo, si prompt d'ordinùi«

à faire disparaître de ses œuvres les locutions con iamnées par Vaii;?ji;is et par .n frère Thomas, y a constamment maintenu, malgré leur défense, cepen- dant que, et a toujours continué à s'en semr, tant en vers qu'en prose. » (M. Marty-La veaux.)

Cependant que leurs rois engagée parmi nous...

(Ctrf, V. 1319.) Cqaendaat que Félix donne ordre au sacriSce.

[Polyeucte, v. 365.

L'édition de 1692 porte pendant qu'iï% prennent leurs places; mais c'est que Pierre Corneille est mort, et que Thomas, plus scrupuleux, édile les œuvres de son frère. — L'auteur de Hodogune attachait de l'importance à ces indica- tions de la mise en scène, intercalées dans le texte : « Quand il y a, écrivait-il, quelque commandement à faire à l'oreille, comme celui de Cléopâtre à Laonice, il faudrait un à parle pour l'exprimer en vers, si l'on se voulait passer de ces Mvis en marge, et l'un me semble beaucoup plus insupportable que les aulres, qui nous donnent le vrai et unique moyen de faire, suivant le sentiment d'A- ristote, que la tragédie soit aussi .belle à la lecture qu'à la représentation, en rendant facile à l'imagination du lecteur tout ce que le théâtre présente à la vue des spectateurs. » (Discours des trois xmitrs.)

IS'îe. On dirait aujourd'hui : élève au trône, sur le trône; mais cetta coDitruction est très fréquente cher Corneillo, surtout avec le mot Iront :

âtgr ard'hui dans le trône, et demain dans le boue.

iPolveticte, v. 220.1 Jef irais danf l rône où le ciel m'a fait naître.

Ifféracliuê, T. 13».) Cn prince est dann son trOnc à jamais aSerml.

\S'icomide, r. 881.|

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