32i NICOMÉDE
Kt sous mon désespoir rangeant sa tyrannie...
��Vous voulez donc enfin régner en Bithynie?
Et dans cette fureur qui vous trouble aujourd'hui,
Le Roi pourra souffrir que vous régniez pour lui?
LAODICE.
J'y régnerai, Madame, et sans lui faire injure. i73b
Puisque le Roi veut bien n'être roi qu'en peinture,
Que lui doit importer qui donne ici la loi,
Et qui règne pour lui des Romains ou de moi?
Mais un second otage entre mes mains se jette.
173). Ce vers manque de netteté. Laodice veiit dire : sous les coups portés pa» mon désespoir accablant le pouvoir tyrannique de Rome. Andrieuï propose :
Et, brisant une fois sa longue tyrannie.
1736. Qu'en peinture, qu'en apparence, sans réalité ;
Ce prince est d'étrange nature. Je ne sais qui diable l'a fait : il récompensait fîi peinture Ceux qui le servaient en efTet.
(D'Aubigné, Au bas du portrait du roi de ffavarr» donné à d'Avbigné pour toute récompense.)
Corneille, qui ne craignait pas d'écrire : « des pleurs en peinture « {Place Royale, 1018), précisait le sens de cette locution au v. 988 A'Agêsilas :
Général en idée et nionarqne en peinture.
Molière a dit également a un monarque en peinture » {Fâcheux, I, 10); Ra- cine : un u juge en peinture « {Plaideurs, II, 13), tt Regnard :
Ta ne seras beareax, par ma foi, qu'en peinture. (Joueur, V, 7.)
Lekain reconnaît que ce Ters s'applique bien à Prusias : « Mais, ajoute-t-il, comme cette image escite toujours le rire le plus immodéré, je crois qu'il est prudent de la changer:
« Puisqu'il n'est roi ni père en cette conjoncture.
« En cette conjoncture est un peu cheville, mais je me servirai de mon excuse ordinaire : je n'ai pu mieux rencontrer. » Tourmenté par le même scrupule, Andrieux propose :
Le roi peut san? reg'et céder le diadème. Puisqu'il reul bien "enfin ne pas régner lui-même.
Le vers de Corneille vaut mieux encore ; il est plus amer et plus sanglant; il convient au caractère et à la situation de Laodice.
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