ATTILA
ROI DES HUNS
TRAGÉDIE *
(1667)
��L OPINION DES CONTEMPORAINS SUR « ATTILA »
11 est également difficile, et de négliger, et d'accepter tout ciiticrc l'épigramme trop connue de Boikaii :
Après l'Agésilas,
Hélas! Mais après l'Attila,
Holà!
Prise à la lettre, cette boutade signifierait qu'Attila est encore au-dessous à'Agésilas. Or il n'eu est rien : quoi qu'on pense d'.4<- tila, personne ne lui préférera ce malheureux Agésilas, la plus pi- teuse peut-être, avec Suréna, des tragédies de Corneille. Ce qui est tout à fait invraisemblable, disons plus, impossible, c'est que Cor neilie n'ait pas compris l'intention du satirique : « Corneille s'y méprit lui-même et tourna ces vers à son avantage, comme si l'auteur avait voulu dire que la première de ces pièces excitait parfaitement la pitié, et que l'autre était le non plus ultra de la tragédie 2. » A mainte reprise déjà, noua avons dû faire justice de la légende qui transforme le grand Corneille en une sorte d'enfant presque inconscient; nous avons montré non seulement par quelle
1. A Paris, chez Guillaume de Luyne, au Palais, 1668.
2. Monchesnay, Bolxana.
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