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PSYCHE

TRAGÉDIE-BALL

(1671)

��« Cet ouvrage n'est pas tout d'une main. M. Quinault a fait les paroles qui s'y chantent en musique, à la réserve de la plainte italienne. M. de Molière a dressé le plan de la pièce et réglé la disposition, où il s'est plus attaché aux beautés et à la pomjje du spectacle qu'à l'exacte régularité. Quant à la versification, il n'a pas eu le loisir de la faire entière. Le carnaval approchait, et les ordres pressants du roi, qui se voulait donner ce magnifique di- vertissement plusieurs fois avant le carême, l'ont mis dans la nécessité de soulfrir un peu de secours. Ainsi il n'y a que le pro- logue, le premier acte, la première scène du second et la première du troisième dont les vers soient de lui. M. Corneille a employé nue quinzaine au reste; et par ce moyen Sa Majesté s'est trouvée servie dans le temps qu'elle l'avait ordonné i. »

Ainsi, Quinault avait écrit « les paroles qui se chantent en mu- sique », c'est-à-dire le début du prologue et les intermèdes, dont Lulli avait composé les airs. Le reste est dû à la collaboration de Molière et de Corneille,

��LA PART DE CORNEILLE

On ne s'étonnera pas de voir Molière, qui venait de payer quatre mille livres à Corneille ses deux dcrnièi'es pièces, recourir à ce collaborateur dont il savait que la veine n'était point encore si

1. Avis du libraire au lecteur, en tête de la première édition, chez P. Le Monnier, au Palais, 1G71, in-12.

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