Page:Corneille Théâtre Hémon tome4.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SrU IIERACI.IUS 4.S

Lorsque, eiiliii. il .-ail pai' l.rw>iiliiir, (|iril est hii'ii !r', fils de Pluiras, il moutre uuo douleur coiivauable, assez vite cousolée :

Je ne m'oppose point à la commune joie;

Mais souIVrez des soupirs que la ualvij'e envoie.

Quoique jauiais Plioeas n'ait lUf-rité iVaMioiu',

Un tils ue peut uiuius rendre à qui l'a mis au jour :

Ce n'est pas tout d'un roup (|u'à ce titre on reuouce.

Désonnais il peut, après un retard imposé par les convenances, épouser Pulchérie, comme le tils de Maurice peut, la main ^ajis celle d'Eudoxe, devenue impératrice,

Montrer Héraclius au peuple qui l'attend*.

��III

��LES DESTINÉES HERACLIUS

D.'diée au chancelier Si'iiuier. que flni-ueille remercie de ses « nou- .velles faveurs », la trayélie (Vlliiraclij.s l'ut jouée à l'hôtel de Bour- goj^nie, on sou succès fut éclatant. Elle fut plusieurs fois reprise sur d'autres théâtres. Nous savons, par exemple, que Molière lui- même, dans sa jeunesse, joua le personnage d'Héraclius, mais qu'il y réussit si mal qu' « on lui jeta des pommes cuites qui se ven- daient à la porte, et il fut obligé de quitter 2 ». Longtemps après, l'acteur qui épousa la veuve de Molière, Guériu d'Étriché, jouait dans cette même tragédie le personnage d'Exupère : « Le 25 juil- let 1717, on devait jouer Héraclius; Guérin, qui remplissait le rôle d'Exupère, était habillé et prêt à paraître en scène, lorsqu'il tomba en apoplexie dans les coulisses : on l'emporta aussitôt chez lui. Cet accident imprévu frappa tellement les comédiens, qui révé- raient eu lui leur doyen et l'un des anciens camarades de Molière,

1. Ce dernier vers est la répétition d'un vers déjà prononcé par Héraclius à l'acte IL On sait que Corneille aimait ces sortes de refrains,

2. Ed. de L;i Bruyère, par Coste, 173t.

�� �