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temps bi'illiT il Londres nu honnne, né ol)Sciir, prêt à niellrc soE titre de Milord Proteeteur au-dessus de celui des rois. On ne crut pas devoir encourager de tels exemples; et don Sauchc, fils d'un pêcheur, ou cru tel dans la pièce, parut ressembler beaucoup trop à ce fils d'un brasseur de bière, devant qui tombaient ou pliaient les têtes couronnées. Cromwell tua dou Sanche*. » De nos jours on a reproduit cette explication, plus ingénieuse que vraisemblable, eu l'appuyant d'arguments plus précis :
<i L'arrestation de Gondc ayant eu lieu le 18 janvier 1630, il faut de toute nécessité, si l'on admet cette opinion, placer la représen- tation de Don Sanche avant la fin de l'année 1649. Malgré les auto- rités sur lesquelles cette explication est appuyée, elle nous paraît peu probable. Gondé devait être trop occupé des événements poli- tiques pour s'arrêter à critiquer une pièce de théâtre. Nous avons peine à croire que les comédiens aient donné un ouvrage nouveau alors que la rivalité de Jlazariu et de Coudé mettait tout Paris en feu. Ce ne fut qu'après l'arrestation du prince que la cour put son- ger aux fêtes et aux spectacles. Alors sans doute, mais alors seu- lement, furent joués Andromède et DonSanche. Nous croyons que le suffrage refusé à Corneille fut celui de la reine. Anne d'Autriche avait aimé le Cid, qui lui avait montré un véritable héros espa- gnol ; elle ne dut voir dans don Sanche qu'un héros de roman d'uue origine trop humble pour qu'une princesse pût s'éprendre de lui. Ce fut peut-être pour consoler le poète du chagriu que lui causa le mauvais succès de sa pièce, que la reine, profitant d'un voyage de la cour à Rouen, le fit nommer procureur des États de Normandie 2. »
Aucune de ces raisons ne nous parait décisive ; celle qui touche à la date de la représentation l'est moins encore que les autres. D'abord, bien que toutes les éditions publiées par Corneille don- nent Andromède avant Do/i Sanche, on peut douter, avec M. Marty- Lavcaux, que cet ordre soit l'ordre vrai; en s'appuyant sur les faits précis qu'il indique 3, on peut croire que Don Sanche est de la fin de 1649 ou des premiers jours de 1650, au plus tard. En tout cas, la pièce a été publiée eu 1630. Or, iious le demandons, s'il parait étrange à certains critiques que Coudé, à la veille de son ar
��1. François de Neuichâteau, l'Esprit du grand Corneille.
2. Picot, Bibliographie coi~nélienne.
3. Vovez le tome V tic ri-dition Roo-aier.
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