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PROCÈS

partie de sa déclaration contrarie celle qui se trouve consignée dans son interrogatoire écrit, puisqu’il avait dit dans ses interrogatoires que l’envoi du manuscrit avait été par lui fait directement au sieur Corréard ;

Que la seconde partie de cette déclaration était démentie par la déposition de l’imprimeur Dupont, dans l’instruction écrite ; ce témoin ayant reconnu qu’il avait lui-même livré au libraire Corréard la totalité des exemplaires.

Ce dernier déclare de son côté qu’il n’avait pas fait l’envoi du manuscrit à l’imprimeur ; cependant, sur les observations que lui fait M. le président, au sujet de ses premiers interrogatoires, il ajouta qu’il est possible que, comme intermédiaire de l’auteur, il ait fait parvenir au sieur Dupont le manuscrit que le sieur Legros lui avait remis ; mais qu’il n’a pas traité avec lui pour l’impression de cette brochure, l’auteur ayant fait directement son marché avec l’imprimeur, et lui ayant payé le prix de son impression. Je n’ai jamais été l’éditeur de cette brochure, ajoute le sieur Corréard, je n’ai été chargé que de la vente, et je ne l’ai même jamais lue.

La cour procède à l’audition des témoins à décharge produits par le sieur Corréard.

Un compositeur et le prote de l’imprimerie de Dupont déclarent qu’ils n’ont eu aucun rapport avec Corréard, au sujet de la brochure dont il s’agit, et que les épreuves ont été corrigées par un sieur Maré-