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NAUFRAGE DE LA MÉDUSE.

chal, ainsi que par quelques autres personnes à eux inconnues.

Le sieur Dupont, imprimeur. — Au mois de mars dernier, une personne se présenta chez moi pour nie donner plusieurs brochures à imprimer, de la part du sieur Corréard. Je demandai à en connaître les auteurs. On nomma le sieur Bousquet-Deschamps, relativement à plusieurs de nos brochures, et un sieur Legros, comme ayant composé celle qui donne lieu au procès. Je fis, en effet, ma déclaration à la police sous le nom du sieur Corréard, et je débitai son compte du montant de l’impression. Quelque temps après, le sieur Corréard se plaignit à moi de ce que je l’avais indiqué comme éditeur de cette brochure, tandis qu’il ne m’avait donné aucun ordre à cet égard. Lorsqu’il me fit cette observation, la brochure était déjà saisie. Je dois à la vérité de déclarer que je n’ai eu aucun rapport direct avec le sieur Corréard, au sujet de l’impression de cette brochure.

M. le président fait remarquer au témoin qu’il se trouve en contradiction formelle avec ses premières déclarations faites à la justice, comme inculpé ; qu’en effet il avait alors affirmé que c’était le libraire Corréard qui l’avait chargé de l’impression ; qu’il l’avait inscrit dans ses livres comme éditeur de la brochure, et qu’il lui avait livré la totalité des exemplaires.

L’imprimeur Dupont fait quelques observations pour essayer de concilier ses diverses déclarations. Il explique qu’en effet il avait cru pendant long-temps