Page:Corréard, Savigny - Naufrage de la frégate La Méduse, 1821.djvu/507

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
501
SUR LA HOUILLÈRE DE BEAUJONC.

fin, son fils, son épouse et ses compagnons. Leur espérance ne fut pas déçue. Le digne Goffin, son fils, et ses trois fidèles amis furent salués à leur arrivée par les acclamations les plus vives, et les cris de vive l’Empereur ! se renouvelèrent à plusieurs reprises.

On donnait la pièce intitulée : les Deux Frères. Le public saisit avec une sagacité qui fait honneur à ses principes, ce passage : « Un homme de bien n’est déplacé nulle part. » On aurait dit, à l’application qu’il en fit, qu’il avait été témoin, pendant toutes les circonstances de cette journée, de la dignité de la conduite de M. Goffin.

Le soir, ce bon père, son épouse, avec leur fils, ont été rejoindre leurs six autres enfans, et jouir dans l’intérieur de leur famille d’un bonheur que le public s’était empressé de partager avec eux, dans cette journée qui fera époque dans les annales du département.

Ainsi, de cet immense foyer de gloire qui environne le trône de Napoléon, un rayon lancé sur le brave Hubert Goffin orne sa tête d’une auréole immortelle, qui se reflète sur tous les mineurs et sur le département de l’Ourte.

Le secrétaire-général, Liégeard.